Références documentaires
Référence de la même oeuvre dans le domaine MH : PA00135543
Désignation
Dénomination : hôtel
Appellation et titre : hôtel Demarie, puis Giraud, puis Valentin
Destinations successives et actuelles de l'édifice : musée
Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; jardin ; logement ; boutique ; communs
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 H1 269, 279 à 287 ; 1980 BR 159 à 165 ; 1999 BR
Numéro INSEE de la commune : 49007
Aire : Angers intra-muros
Canton : Angers Centre
Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Edifice construit peu avant 1800 par l'ingénieur des Ponts et Chaussées Jean-François Demarie pour lui-même (d'après source). Cet hôtel est élevé sur une butte, à l'emplacement de l'église paroissiale Saint-Michel-du-Tertre et de son cimetière : des vestiges du chevet y sont alors remployés, visibles sur le plan initial, encore repérables sur le plan cadastral de 1840, disparaissant vers le milieu du siècle selon un nouveau plan partiel de l'hôtel. La cuisine voûtée aux murs plus épais correspond à l'ancienne sacristie (salle Amazonie du musée). La demeure est vendue dès 1810 à Pierre Giraud, manufacturier de toiles à voiles, alors que les aménagements intérieurs restaient inachevés : c'est pour lui que sont bâties vers 1820, sur le boulevard Carnot, de nouvelles remise et écuries par l'architecte Louis François dit François Père (d'après source). Le décor intérieur, principalement celui du salon (décor stuqué étudié) et de la salle à manger, date du 3e quart du 19e siècle : il est redevable à l'avocat et homme politique (adjoint municipal, député) Alexandre Fairé, qui y habite des années 1860 jusqu'à sa mort en 1908. Le portail sur rue est refait également dans le même temps. L'édifice prend le nom de la famille Valentin vers 1938 qui l'occupe durant 20 ans. Il est remanié dans le courant du 20e siècle : les façades en tuffeau sont en partie enduites, les niches placées entre les baies sur les ailes du jardin sont murées, plusieurs lucarnes sur rue sont supprimées, la cour intérieure circulaire est couverte par une verrière, les communs sont détruits. L'hôtel est acquis en 1958 par la Ville d'Angers qui y installe ses collections zoologiques en 1967. L'édifice fait l'objet d'une rénovation en 1989 (grand escalier, façade sur rue).
Datation(s) principale(s) : limite 18e siècle 19e siècle
Datation(s) secondaire(s) : 3e quart 19e siècle
Date(s) : 1800 ; 1820
Justification de la datation : daté par source ; daté par travaux historiques
Auteur(s) : Demarie Jean-François (auteur commanditaire, ingénieur) ; François Louis, dit : François Père (architecte)
Justification de l'attribution : attribution par source
Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Giraud Pierre (commanditaire) ; Fairé Alexandre (commanditaire)
Description
Commentaire descriptif : Edifice particulièrement complexe jouant avec la déclivité du terrain et combinant des programmes opposés, maison de rapport avec commerces sur la rue prolongé au revers d'un hôtel sur jardin, sur la partie haute du site, contre l'ancien rempart de ville. Sur rue, l´édifice présente un long corps de bâtiment à sept travées, avec rez-de-chaussée conçu comme un étage de soubassement occupé par des boutiques, niveau entresolé, un étage carré et comble à surcroît. Les deux travées de droite sont à deux étages carrés sans lucarnes. Le gros-oeuvre est principalement en schiste. La couverture est à longs pans et croupes. L´hôtel proprement dit est séparé du bâtiment sur rue par de petites cours. Deux escaliers intérieurs successifs mènent de la rue à l´hôtel, qui pour l´essentiel est en rez-de-chaussée surélevé largement ouvert sur le jardin postérieur, reposant en partie sur un niveau de soubassement. Entre les deux escaliers en pierre, le premier constitué de deux volées droites, le second en arc-de-cercle, se trouve une cour circulaire intérieure (cour d'entrée de l'hôtel), où donnent les principales pièces de l´hôtel par l´intermédiaire d´un balcon continu, notamment le salon et la salle à manger de forme octogonale. Le plan est ordonnancé à la fois autour de cette cour et sur le jardin où deux ailes latérales mènent à des chambres et cabinets. La grande élévation en U sur jardin comprend un grand péristyle central à colonnes doriques et fronton triangulaire à la manière d´un temple, et deux péristyles plus modestes en vis-à-vis, aux extrémités des ailes latérales (dont une est une galerie). Le gros-oeuvre mêle schiste et tuffeau. Les couvertures sont à toits polygonaux (salon et salle à manger), toits à longs pans et en appentis, reliés par de nombreuses noues. Une verrière moderne couvre la cour circulaire. Les salons et salle à manger sont couverts de fausses coupoles, la cuisine d´une voûte en berceau plein-cintre en tuffeau relevant de l'ancienne sacristie Saint-Michel.
Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : tuffeau ; moyen appareil ; schiste ; moellon ; enduit ; appareil mixte
Matériau(x) de couverture : ardoise ; verre en couverture
Parti de plan : plan centré ; plan régulier en U
Vaisseau(x) et étage(s) : étage de soubassement ; en rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; comble à surcroît
Type et nature du couvrement : voûte en berceau plein-cintre ; fausse coupole
Parti d'élévation extérieure : élévation ordonnancée
Type de la couverture : toit à longs pans ; toit polygonal ; appentis ; pignon couvert ; croupe ; noue ; verrière
Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier dans-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en maçonnerie
Technique du décor : sculpture ; décor stuqué ; décor stuqué (étudié dans la base Palissy)
Représentation : coquille, ornement végétal ; ordre dorique, colonne, pilastre, fronton ; cartouche, vase, chute, fruit, billette, ove, feuillage
Précision sur la représentation : Le vantail du portail sur rue est orné de deux motifs d'agraphe et de coquille entre des feuillages. Les élévations sur jardin sont scandées par trois péristyles à colonnes doriques portant des frontons triangulaires. La galerie dans l'aile gauche est fermée aux extrémités par des ouvertures en serlienne à pilastres et colonnes également doriques. La fausse coupole de la salle à manger présente une corniche à billettes et oves, rythmée à chaque angle de l'octogone d'un cartouche surmonté d'un vase avec chutes de fruits.
. Support : parquet, plafond.
Typologie : Hôtel atypique.
Intérêt de l'oeuvre
Intérêt de l'oeuvre : à signaler
Elément(s) remarquable(s) : cour ; élévation ; galerie fermée ; salon ; salle à manger ; cheminée
Observations : Hôtel sans équivalent à Angers par son implantation sur un site escarpé (la butte du Tertre Saint-Michel) qui a inspiré à son propriétaire-architecte, un ingénieur des Ponts et Chaussées, une conception remarquable d'esprit palladien. La gradation des niveaux entre la rue et le jardin, l'imbrication très géométrisée des espaces bâtis et non bâtis, le jeu des lignes courbes et droites entre ces différentes séquences, les élévations antiquisantes au rythme affirmé, font de cet édifice une démonstration brillante de la composition architecturale à la fin du Siècle des Lumières.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété publique
Date(s) et nature de la protection MH : 1995/08/28 : inscrit MH
Précisions sur la protection : En totalité (cad. 1980 BR 159) : inscription par arrêté du 28 août 1995.
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| Vue de situation, dans la rue. |
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| Fig. 1 |
| Vue de situation, dans la rue. |
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| Fig. 2 |
| Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1971, édi. 1980, section BR, parcelles 159 à 165, éch. 1 : 1 000, agrandi. |
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| Fig. 3 |
| Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1840, section H1, parcelles 269, 279 à 287, éch. 1 : 1 000. |
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| Fig. 4 |
| Plan schématique de couverture. |
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| Fig. 5 |
| Plan du rez-de-chaussée surélevé : projet, début 19e siècle [av. 1810]. |
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| Fig. 6 |
| Plan partiel du rez-de-chaussée surélevé, partie droite : projet de remaniement, 19e siècle, [ap. 1840]. |
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| Fig. 7 |
| Plan partiel du 2e étage, par A. Mornet et J. Samain (architectes). |
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| Fig. 8 |
| Façade des Remises et des Ecuries à construire sur le Boulevard des Pommiers, pour être joints à la maison neuve de M. Giraud propriétaire, par L. François, 1821. |
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| Fig. 9 |
| Plan des Remises et des Ecuries à construire sur le Boulevard des Pommiers Pour être joints à la maison neuve de M. Giraud négociant, par L. François, 1820. |
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| Fig. 10 |
| Elévation du logis sur le jardin, début 19e siècle. |
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| Fig. 11 |
| Aile gauche sur jardin : élévation antérieure, début 19e siècle [av. 1810]. |
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| Fig. 12 |
| Coupe de l'escalier principal et élévation latérale droite de la cage, début 19e siècle [av. 1810]. |
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| Fig. 13 |
| Bâtiment d'habitations en front de rue : élévation antérieure, photogr., [début 20e siècle]. |
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| Fig. 14 |
| Plan du 1er étage, 1958. |
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| Fig. 15 |
| Bâtiment d'habitations en front de rue : élévation antérieure. |
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| Fig. 16 |
| Bâtiments d'habitations (du 51 au 37 rue Jules-Guittn) : façades sud. |
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| Fig. 17 |
| Porte d'accès au musée. |
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| Fig. 18 |
| Bâtiment d'habitations en front de rue : portail de l'hôtel. |
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| Fig. 19 |
| Escalier d'entrée. |
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| Fig. 20 |
| Couloir au-dessus de l'escalier droit d'entrée, à hauteur des appartements de l'hôtel et menant à des pièces secondaires du bâtiment d'habitation sur rue : porte, face côté de ce dernier. |
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| Fig. 21 |
| Couloir au-dessus de l'escalier droit d'entrée, à hauteur des appartements de l'hôtel et menant à des pièces secondaires du bâtiment d'habitation sur rue : porte, face côté hôtel. |
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| Fig. 22 |
| Partie antérieure droite du logis avec au fond, l'élévation extérieure droite de l'escalier d'entrée. |
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| Fig. 23 |
| Partie gauche de l'élévation postérieure des habitations en bord de rue avec au fond, l'élévation extérieure droite de l'escalier d'entrée. |
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| Fig. 24 |
| Angle antérieur droit du logis. Au premier plan, à droite, les couvertures de la partie postérieure de l'habitation, 49 rue Jules-Guitton. |
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| Fig. 25 |
| Cour circulaire, vue depuis l'entrée. |
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| Fig. 26 |
| Hôtel Valentin : 2e escalier. |
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| Fig. 27 |
| Vestibule. Au 1er plan, l'escalier qui monte depuis la cour circulaire. |
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| Fig. 28 |
| Vestibule à hauteur du jardin : porte vers les pièces de réception au débouché de l'escalier. |
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| Fig. 29 |
| Vue sur le jardin suspendu. |
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| Fig. 30 |
| Elévations sur le jardin suspendu : aile postérieure droite et corps principal. |
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| Fig. 31 |
| Vue sur le boulevard et le Jardin des Plantes. |
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| Fig. 32 |
| Logis et jardin : vue de situation au nord, depuis le boulevard Carnot (du toit en terrasse du Centre des Congrès). |
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| Fig. 33 |
| Toiture moderne de la cour circulaire. |
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| Fig. 34 |
| Salon, vue d'ensemble avec au centre, la porte donnant accès au balcon de la cour circulaire. |
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| Fig. 35 |
| Salon : vue partielle du pan gauche avec la cheminée |
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| Fig. 36 |
| Un pan coupé du salon. |
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| Fig. 37 |
| Salon, mur gauche : la cheminée. |
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| Fig. 38 |
| Salon, mur gauche : cheminée |
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| Fig. 39 |
| Détail de la corniche. |
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| Fig. 40 |
| Chambre postérieure gauche (au premier plan) et parquets du salon (au second plan). |
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| Fig. 41 |
| Salle à manger : la coupole, vue d'ensemble. |
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| Fig. 42 |
| Salle à manger, coupole : motif de la corniche, à la base d'une nervure. |
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| Fig. 43 |
| Aile postérieure gauche formant galerie : vue intérieure en direction du salon. |
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| Fig. 44 |
| Chambre postérieure gauche (adjacente au salon), angle antérieur droit : lambris d'appui, détail. |
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| Fig. 45 |
| Aile postérieure droite, pièce postérieure : plafond. |
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| Fig. 46 |
| Corps principal, chambre postérieure gauche : le plafond. |
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| Fig. 47 |
| Vue aérienne de l'îlot d'implantation, depuis l'est, l'hôtel identifiable à sa cour circulaire couverte. |
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