Références documentaires
Référence de la même oeuvre dans le domaine MH : PA00108884
Désignation
Dénomination : hôtel Appellation et titre : maison du Bois-Rondeau ; puis hôtel d'Andigné Partie(s) constituante(s) non étudiée(s) : cour ; jardin ; communs
Compléments de localisation
Référence(s) cadastrale(s) : 1840 G 123, 124, 127, 143 à 146 ; 1970 AO 132, 177, 419, 420 ; 1999 AO 132, 419, 420 Numéro INSEE de la commune : 49007 Aire : Angers intra-muros Canton : Angers Nord Milieu d'implantation : en ville
Historique
Commentaire historique : Cet édifice occupe une partie d'un vaste site appartenant à un certain Jehan Porsal, selon un censif de l'abbaye du Ronceray daté de 1460. A la fin du 15e siècle ou au début du siècle suivant, il est aux mains de Jeanne de Savonnière, membre d'une illustre famille angevine (mêmes sources seigneuriales, acte de 1560) : peut-être doit-on à cette famille la construction de l'édifice actuel qui date du 15e siècle. Le portail d'entrée initial de la propriété, au fond de l'impasse Lanchenault vers la rue de la Censerie, est d'origine. Une cheminée gothique est toujours en place dans le comble dont la charpente est aussi en partie préservée. Au milieu du 16e siècle, la demeure appartient à Jean Foucher, licencié ès lois, sieur de Bois-Rondeau (nom d'une seigneurie dans le pays d'Ancenis), d'où l'appellation usuelle de "maison de Bois-Rondeau" pour cet hôtel, qui subsistera jusqu'au 18e siècle. Dans la 1ère moitié du 17e siècle, un portail est édifié sur la rue de la Harpe, les élévations sont partiellement remaniées et le corps d'escalier est reconstruit ainsi que plusieurs cheminées. Ces travaux pourraient être imputables à Pierre Dugrat, sieur de Malvoisine, conseiller du roi et maître des eaux et forêts d'Anjou dans le second tiers du siècle. Au 18e siècle, l'élévation sur l'impasse Lanchenault est remaniée y compris en couverture, de même que des ouvertures sur l'élévation principale. Des membres de la célèbre famille d'Andigné, implantée dans le Segréen, l'occupèrent pendant une partie du 19e siècle, et ce nom est resté attaché depuis lors à l'édifice. Les communs situés sur les deux faces de l'hôtel ont disparu après 1840, date du premier cadastre, à l'exception de deux bâtiments du 19e siècle sur la petite impasse Lanchenault. Dans la grande salle du rez-de-chaussée, une niche à accolade porte une salamandre de François 1er, sculptée : il semblerait que ce ne soit qu'une invention moderne (d'après tradition orale). Une restauration générale vers 1980, sauvant l'édifice de la ruine, a notamment modifié en couverture les apports des 17e et 18e siècles et refait des ouvertures pour s'accorder avec les éléments restés authentiquement gothiques. Des jardins de caractère médiéval ont été créés dans le même temps. La restauration du portail sur la rue de la Harpe date des années 1990. Datation(s) principale(s) : 2e moitié 15e siècle ; 1ère moitié 17e siècle Datation(s) secondaire(s) : 1ère moitié 16e siècle ; 19e siècle Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Savonnière Jeanne de (commanditaire) ; Dugrat de Malvoisine Pierre (commanditaire)
Description
Commentaire descriptif : Hôtel occupant une très vaste parcelle traversante (plus de 1500 m2), à double issue opposée, vers la rue de la Censerie (entrée primitive par l´impasse), et sur la rue de la Harpe (entrée principale au 17e). Le terrain, à fort dénivelé ouest-est, est aménagé en terrasses avec logis, cour et communs en contrebas à l´est, jardin surélévé à l´ouest. A partir du 17e siècle priobabalement, d'autres communs sont établis près de la nouvelle entrée, rue de la Harpe. Le logis comprend un corps principal de plan allongé, une courte aile en retour sur la cour d´entrée initiale et un corps d´escalier plaqué à l´angle des deux parties. L´ensemble des maçonneries est en schiste. L´édifice comprend un niveau de soubassement (plafonné porté par des arcs plein-cintre) en raison de la déclivité du terrain, rez-de-chaussée, étage carré et étage de comble. Les couvertures sont à longs pans et pignons découverts, reliés par des noues ; le corps d´escalier, est couvert d´un appentis (après restauration ; car auparavant à deux longs pans et croupe). L´escalier est hors-oeuvre, en maçonnerie, à mur-noyau. Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; moellon Matériau(x) de couverture : ardoise Vaisseau(x) et étage(s) : étage de soubassement ; 1 étage carré ; étage de comble Type de la couverture : toit à longs pans ; appentis ; croupe ; noue ; pignon découvert ; pignon couvert Emplacement, forme et structure de l'escalier : escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie Typologie : Hôtel à cour antérieure (type A). Etat de conservation : restauré
Intérêt de l'oeuvre
Intérêt de l'oeuvre : à signaler Elément(s) remarquable(s) : élévation Observations : Malgré des remaniements du 17e siècle (disparition de l´escalier en vis d´origine) et une forte restauration, l´hôtel d´Andigné compte parmi les plus remarquables logis angevins conservés de la fin du Moyen Age : sa grande façade ouest, sur jardin, est l´une des plus significatives du style gothique finissant, qui pourrait rivaliser avec un manoir en campagne. L´importance de la parcelle, avec double accès, principal au fond d´une impasse (le portail est encore celui d´origine) et secondaire sur une petite rue de traverse (la future rue de la Harpe), la présence d´un jardin attesté dès le 16e siècle, attestent la qualité de cette demeure.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété privée Date(s) et nature de la protection MH : 1980/03/25 : inscrit MH partiellement Précisions sur la protection : Façades et toitures sur la cour ouest, portail rue de la Harpe (cad. 1980 AO 420) : inscription par arrêté du 25 mars 1980.
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Vue de situation, impasse Lanchenault. |
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Fig. 1 |
Vue de situation, impasse Lanchenault. |
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Fig. 2 |
Vue de situation, rue de la Harpe. |
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Fig. 3 |
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1970, éd. 1988, section AO, parcelles 132, 177, 419, 420, éch. 1 : 1 000, agrandi. |
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Fig. 4 |
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1970, section AO, parcelles 132, 177, 419, 420, éch. 1 : 1 000, agrandi. |
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Fig. 5 |
Plan-masse et de situation. D'après le plan cadastral, 1840, section G, parcelles 123, 124, 127, 143 à 146, éch. 1 : 1 000. |
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Fig. 6 |
Plan schématique de couverture. |
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Fig. 7 |
Plan du rez-de-chaussée d'après le recenseur R. Baldet (SDAP Maine-et-Loire), fait le 1er février 1965, éch. originale 1 : 100. |
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Fig. 8 |
Plan du 1er étage d'après le recenseur R. Baldet (SDAP Maine-et-Loire), fait le 1er février 1965, éch. originale 1 : 100. |
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Fig. 9 |
Plan de l'étage de comble d'après le recenseur R. Baldet (SDAP Maine-et-Loire), fait le 1er février 1965, éch. originale 1 : 100. |
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Fig. 10 |
Coupes et élévations du logis : état avant restauration, par Y. Grémont, 1979. |
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Fig. 11 |
Coupes et élévations du logis : état après restauration, par Y. Grémont, 1979. |
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Fig. 12 |
Façade antérieure, photogr., [av. 1918]. |
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Fig. 13 |
Portail, rue de la Harpe. |
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Fig. 14 |
Elévation sur jardin (sud-ouest). |
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Fig. 15 |
Façade sur jardin. |
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Fig. 16 |
Façade sur jardin. |
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Fig. 17 |
Les jardins avec les marches au 1er plan. |
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Fig. 18 |
Les jardins : les aires de pelouse. |
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Fig. 19 |
Logis, façade antérieure, trois-quarts gauche. |
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Fig. 20 |
Logis, élévation sud-ouest sur jardin, depuis le sud. |
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Fig. 21 |
Façade antérieure, partie inférieure. |
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Fig. 22 |
Logis, élévation sud-ouest sur jardin, depuis le nord. |
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Fig. 23 |
Façade antérieure, partie inférieure droite. |
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Fig. 24 |
Façades postérieure et latérale droite. |
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Fig. 25 |
Porte sur l'impasse Lanchenault. |
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Fig. 26 |
Façade postérieure. |
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Fig. 27 |
Vue d'ensemble à l'est. |
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Fig. 28 |
Elévation postérieure, partie droite. |
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Fig. 29 |
Rez-de-chaussée, pièce gauche : placard. |
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Fig. 30 |
Rez-de-chaussée, pièce droite. |
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Fig. 31 |
Second étage, grande salle. |
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Fig. 32 |
Second étage, grande salle. |
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Fig. 33 |
Cave, vue d'ensemble depuis l'entrée. |
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Fig. 34 |
Cave, pièce postérieure : cheminée. |
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