Michel Bouvet est le dernier directeur attaché spécialement au jardin des Plantes. Il meurt en mars 1929. Le Maire, Monsieur Levavasseur, décide de réunir tous les jardins municipaux en un même service. La direction en est confiée à Monsieur l'ingénieur Dupic, secondé par un jardinier-chef émérite, responsable du jardin du Mail, Eugène Fresneau. Son frère André Fresneau lui succède à sa mort.
A cette époque 30 à 40 000 plantes sont déjà nécessaires pour fleurir les différents jardins de la ville. Après avoir réussi à assurer leur production, durant quelques années, au jardin des Plantes, Monsieur Dupic décide la municipalité à acquérir les terrains des anciennes pépinières Leroy, rue Létanduère. Il y implante le fleuriste municipal avec ses serres et ses carrés de châssis. On lui doit également l'aménagement des douves du Château ainsi que celui du jardin des Beaux-Arts, après le transfert du jardin fruitier. Il use également de son influence pour faire du jardin du Mail, le jardin fleuri connu aujourd'hui.
En 1938, au départ en retraite de Monsieur Dupic, le maire, Monsieur Bernier fait appel, pour la première fois, à un ingénieur horticole issu de l'école de Versailles, et qui est l'un des premiers en France, à pouvoir s'enorgueillir du titre de paysagiste DPLG, Monsieur Arthur Dandalle. C'est sous sa direction que se structure le service des jardins et promenades, auquel est rattaché le conservatoire des cimetières. Mission passionnante mais qui se révèle bientôt ingrate durant la guerre, les actions et les conduites à tenir présentant trop souvent des risques devant l'occupant. Dès 1939, A. Dandalle assure la restauration du jardin du musée Saint-Jean. Il crée le jardin de la Roseraie, à côté du fleuriste municipal, jardin très fréquenté dès sa création. Au mois de juin, les visiteurs viennent y choisir, parmi plus de 400 variétés de roses, celles qu'ils voudront voir dans leur jardin. La roseraie disparaît après le départ du fleuriste municipal. A. Dandalle apporte une touche personnelle dans la décoration florale des jardins, remettant à l'honneur la mosaïculture et notamment les compositions de mosaïque en 3 dimensions qui sont très remarquées sur certaines places, comme la place de la Gare ou la place A. Leroy.
A partir de 1945, Angers, comme beaucoup d'autres villes, doit s'attacher au grave problème de la reconstruction, et surtout s'adapter aux nouvelles règles d'urbanisation pour répondre à l'accroissement de la population et à l'évolution de la vie citadine. Le jardin, ou plutôt "l'espace vert" devient un élément reconnu comme "structurant" dans l'urbanisme. Les besoins et les objectifs se diversifient : quartiers neufs, cités d'habitations, écoles, bâtiments publics ne peuvent se passer d'accompagnement vert, les données de la vie urbaine l'obligeant.
C'est ainsi que A. Dandalle collabore d'une façon importante avec l'architecte A. Mornet dans la construction et l'aménagement du nouveau quartier de Belle-Beille. Il dote ainsi cet ensemble d'immeubles collectifs d'un agréable cadre de verdure se prolongeant par les pentes boisées vers l'étang Saint-Nicolas. Pelouses de jeux, massifs d'arbres, résineux pour l'essentiel en raison de la faible profondeur du sol, haies délimitant les zones de stationnement, bandes d'arbustes à fleurs en façade d'immeubles forment un ensemble harmonieux. Un petit square au centre du quartier, des plantations rustiques dans l'enceinte des groupes scolaires complètent le décor végétal du quartier, remanié, certes, ces dernières années, et apprécié de la population.
Enfin, toujours avec le souci de faire rentrer un peu plus la nature en centre ville, il met en place un programme intéressant de plantations d'alignement sur les avenues et boulevards. Programme remarquable par la variété des essences utilisées, contrairement à certaines villes où l'on se contente de planter tilleuls et platanes. C'est ainsi qu'apparaissent les charmes pyramidaux de l'avenue Pasteur, les cerisiers-fleurs et les érables Negundo du boulevard Foch, les cèdres pyramidaux du boulevard du Bon Pasteur ou les robiniers monophylles du quartier de la Gare. Il faut signaler encore la création du premier terrain de camping de la ville d'Angers, dans le cadre agréable des parcs Saint-Nicolas, faisant ainsi oublier son éloignement du centre ville à ses fidèles utilisateurs.
A. Dandalle cesse ses activités en novembre 1964, en créant un dernier bouquet de fleurs à l'occasion du Congrès national des chrysantémistes. C'est un autre ingénieur horticole, Claude Cerniaut qui lui succède, après avoir fait ses armes à Rouen, sa ville natale, et à Rennes. En 1988, Xavier Sorin, ingénieur horticole, devient le directeur du « service des espaces verts » d'Angers. Entre temps le service fait peau neuve et change d’appellation : le « service espaces verts » devient « Direction Parcs Jardins et Paysages»
Depuis mars 2005, Fanny Maujean, ingénieur paysagiste, est directrice de la Direction Parcs, Jardins et Paysages.