Séjour d'études de trois mois dans une université en Corée du Sud

Interview de Cendrine, séjour d'études hors cursus en Corée du Sud

J: Parlez-moi de vous.

Cendrine : J’ai 22 ans et je suis étudiante en licence de sciences du langage FLE (Français langue étrangère) par correspondance. Dans le même temps, j’effectue un service civique au service relations internationales de la Ville d’Angers (24 heures hebdomadaire du 18 décembre 2015 au 18 juillet 2016.)


 J : Qu’est-ce qui vous a poussé à vouloir partir et pourquoi ce pays ?

Cendrine : J’ai toujours voulu voyager et l’Asie est le continent qui m’attire le plus. J’hésitais entre le Japon, la Chine et la Corée. J’ai choisi la Corée car au niveau linguistique le coréen est plus abordable (alphabet phonétique). Je pense que l’apprentissage de la langue du pays d’accueil est très important, ça permet de mieux s’intégrer dans le pays.  

Je parle anglais, et coréen, et j’ai quelques notions d’espagnol et de portugais.

Concernant le format de mon départ, j’ai préféré partir seule, hors cursus et j’ai tenu à monter mon projet par moi-même.

J : Comment avez-vous monté votre projet. Par quoi avez-vous commencé ?

Cendrine : Etant donné que je souhaitais partir seule et par mes propres moyens j’ai commencé par penser au financement de mon projet.J’ai travaillé l’été dans un camping puis chez  Mc donald’s pendant 18 mois.J’ai fait beaucoup de recherches sur internet (pour l’université, les endroits à visiter, le coût de la vie..).  Et par le biais de ma fac j’ai rencontré une coréenne qui m’a conseillée pour choisir une bonne université. (Heureusement sur le site de l’université coréenne tout était en anglais !)

J’ai pu conserver mes bourses pendant mon séjour, car j’étais toujours inscrite à l’université en France. Mais il était impératif que je me présente aux examens de janvier.

Pour les papiers administratifs : il faut un passeport. En Corée on peut faire un séjour de 90 jours sans visa. Pour la protection santé et les démarches financières ma banque propose un dispositif complet en cas de départ à l’étranger.

Pour le transport : Je suis partie avec Korean air (650 € AR) 10 à 11h d’avion de Paris à Incheon près de la capitale Séoul. J’ai pris le train, le métro puis le taxi. J’étais logé dans un studio proposé par l’université de Séoul.

Pour les transports en commun, il existe une carte avantageuse qu’on peut se procurer facilement dans les bureaux de tabac.Au niveau nourriture c’est très peu cher, il y a des selfs à l’université.L’université est un campus à l’américaine, une vrai petite ville !J’ai suivi 20 heures de cours par semaine, pendant un mois et demi.Ensuite j’ai profité du reste du séjour pour faire du tourisme et visiter le pays. Il m’a fallu trouver un logement chaque soir (auberges de jeunesse, couchsurfing). Je suis allée près de la frontière avec la Corée du nord, sur l’île de Jeju, à Busan (grande ville portuaire) et Andong (on y trouve un village traditionnel)

Les coréens sont très accueillants et  même s’ils ne parlent pas beaucoup anglais (surtout en dehors de la capitale). Le fait d’avoir appris le coréen m’a clairement ouvert des portes.

J : Avez-vous des conseils à donner à un jeune qui voudrait partir comme vous ?

Cendrine : Bien préparer son voyage, anticiper. Pour moi, ce fut 18 mois de préparation.Le séjour m’a couté 5000 euros. Le niveau de vie est assez élevé. Prévoir un budget plus conséquent, pour pallier les imprévus.

Apprendre la langue c’est une marque de respect c’est pour cela que j’ai été bien accueillie. Même si on ne maitrise pas toute la langue, les coréens sont très prévenants.

Il faut également préparer son retour. Quand je suis revenue j’étais complètement à sec. J’ai dû retourner vivre chez ma mère plusieurs mois (ce qui n’était pas toujours facile après autant  d’indépendance) et travailler tout en préparant mes examens.

 J : Qu’est-ce que cette expérience vous a apportée ?

Cendrine : J’ai grandi, muri et  mon comportement à un peu changé. (Je suis surement moins impulsive). Je me sens mieux dans ma peau et j’ai précisé mon projet professionnel. Alors qu’avant mon départ je voulais être prof, je veux maintenant faire de la communication interculturelle et poursuivre vers un master valorisation économique de la culture spécialité technique du numérique à l’Esthua. Un grand changement, mais je suis enfin sûre de moi !

C’est une expérience enrichissante mais pas la plus facile. Ce voyage m’a permis de m’ouvrir à pleins d’opportunités mais la prochaine fois, je repartirai avec un dispositif plus encadré.

Partir à l'étranger, c'est possible

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