Daishin Kashimoto, premier prix du Concours LongThibaud-Crespin, joue le Stradivarius «Jupiter» (1722) prêté par la Nippon Musical Fondation. Éric Le Sage est salué aux quatre coins du monde comme l’un des hauts représentants de l’école française de piano. Ces deux musiciens d’exception concluent la saison avec quatre sonates pour violon et piano, parcourant un peu plus d’un siècle de musique classique, puis romantique. Le concert combine des œuvres représentant chacune une étape dans la production de leur compositeur respectif. Certaines marquent la fin d’une première période de jeunesse et de formation, comme cette première sonate de maturité de Mozart, alors que les précédentes faisaient encore la part belle au clavier ; ou celle de Beethoven, écrite autour de la trentaine à un moment où le créateur prend son essor artistique personnel ; ou encore celle de Richard Strauss, la seule écrite par lui pour cette formation. Robert Schumann, de l’autre côté du spectre, nous convie vers d’autres horizons, à travers une ambitieuse sonate de maturité, dense, concentrée, contrapuntique – l’une de ses dernières œuvres tout court.
Présentation du concert par Denis Huneau, musicologue, président de la SCP Institut municipal - lundi 16 mai à 17h15