Yan Levionnois et Guillaume Bellom nous invitent à un voyage musical à travers le monde où se côtoient le tango argentin de Piazzolla, les mystères mélancoliques du finlandais Sibelius, les rythmes folkloriques hongrois de Bartók, la délicatesse française de Fauré et les fulgurances expressionnistes de l’autrichien Webern… Mais ces œuvres racontent aussi des histoires : dans la Sonate de Debussy, inspirée des arlequinades de la Commedia dell’arte, le violoncelle, avec ses effets de style et ses imitations de la mandoline, figurerait Pierrot fâché avec la lune… Quant à Pohádka de Janáček, incarnation des charmes de Bohême, ce conte instrumental narre la rencontre entre le fils du tsar et sa fiancée, la fille du diable. L’œuvre de Liszt résume un peu tout cela : il composa La Lugubre gondole après avoir été impressionné par la série de tableaux commencée par Böcklin en 1880 : L’Île des morts. Mais, conçue quelques mois avant la mort de Richard Wagner à Venise, où Liszt s’était installé durant l’hiver 1882-1883, on a aussi pu voir dans cette étrange élégie remplie de chromatismes un terrible pressentiment…
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