Publié le 25-04-2022
Culture
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Publié le 25-04-2022
Culture
En 2021, notamment pour raisons sanitaires, le festival avait quitté le Quai pour une installation en plein air sur le parking du Chabada. Pourquoi ce choix à nouveau cette année, alors que les restrictions sont levées?
Doudou: Honnêtement j'avais quelques réticences l'an passé. Un parking, ce n'est pas un endroit très convivial pour un festival. Mais le travail de scénographie a vraiment permis d'habiter cet espace, en restituant l'esprit du festival et son esthétique. Cette année nous allons encore développer cet aspect, avec davantage de projections et un cheminement scénographié entre les deux scène, situées en vis-à-vis. Les espaces de convivialité et de restauration vont aussi être agrandis. Clairement, on n'aura plus l'impression d'être dans un parking!
Le festival a maintenant dix ans. Comment se situe-t-il en termes de notoriété?
Mélanie Alaitru: Il est très bien identifié, avec un rayonnement qui dépasse largement le cadre local. Le public est majoritairement régional bien sûr mais vient aussi de toute la France et même de l'étranger, dans une proportion non négligeable. Cela tient principalement à son positionnement: c'est le seul rendez-vous en France à proposer une programmation entièrement consacrée au rock indé, avec une histoire qui s'est construite notamment autour des musiques psychédéliques, dans l'esprit évidemment du festival d'Austin dont il est une déclinaison.
Quel est l'apport justement de cette filiation, issue de la coopération mise en place entre Austin et Angers?
Doudou: Il est fondamental. L'identité "Levitation" crée une très forte image de marque, qui compte beaucoup dans notre capacité à faire venir des têtes d'affiche. Et les échanges restent nombreux avec Austin, aussi bien sur l'évolution artistique du festival que sur la programmation. Il y a eu plusieurs "Levitation" créés en dehors d'Austin, mais celui d'Angers est le seul qui perdure. Il y a un réel attachement, avec à chaque édition une délégation d'Austin présente à Angers.
Y a-t-il des particularités malgré tout propres au festival angevin par rapport à son grand frère d'Austin?
Mélanie Alaitru: Oui car nous donnons une place importante à la scène locale. Nous accueillons des groupes français et même régionaux, et tenons à maintenir un équilibre entre eux et les groupes internationaux. Ce choix, ainsi que le positionnement artistique du festival, permettent au public de découvrir des groupes de très bon niveau qui ne bénéficient pas forcément d'une grande visibilité. C'est d'ailleurs en grande partie ce que recherche le public de Levitation.
Côté programmation justement, avec un festival organisé cette année sur trois jours elle s'annonce particulièrement étoffée.
Doudou: On passe de 19 groupes l'an passé à 27 cette année, avec des têtes d'affiche comme The Brian Jonestown Massacre, Kim Gordon et Kevin Morby. Ce ne sont pas des têtes d'affiche "mainstream", mais des artistes dont la carrière est unanimement reconnue et que l'on n'a peu l'occasion de voir sur scène, en France ou même en Europe. Et en effet plusieurs groupes angevins seront au rendez-vous. Il y a une vraie scène locale dans le domaine du rock indé, ce qui permet chaque année de mettre en avant de nouveaux groupes.