Siguifin

Dans les mythologies, les "monstres" reflètent des aspirations, des peurs et des idéaux. 

À la manière d’un cadavre exquis, les chorégraphes Amala Dianor, Alioune Diagne, Naomi Fall et Ladji Koné composent une créature de sang-mêlé. Neuf interprètes originaires du Sénégal, du Mali et du Burkina Faso lui donnent vie.

Comment naissent les chimères ? Certaines émergent des cadavres exquis, ce jeu de dessin collectif et faussement naïf prisé des surréalistes. Avec Siguifin, qui signifie "monstre magique" en bambara, le chorégraphe Amala Dianor transpose les logiques de cet exercice de papier à la scène et aux gestes. Trois chorégraphes, originaires de trois pays limitrophes dans l’aire linguistique bambara, composent chacun, avec trois jeunes interprètes et à partir de leurs danses propres, une partie du puzzle: Naomi Fall au Mali, Ladji Koné au Burkina Faso et Alioune Diagne au Sénégal. Amala Dianor, quant à lui, coud ces volets ensemble avec comme fil rouge cette interrogation, laissée ouverte: "Quel est le présent de ces artistes, quel futur construisent-ils ensemble en dialogue avec le monde ?" Cette écriture collective accouche d’une créature dont les neufs performeuses et performeurs sont les organes vitaux: c’est leur énergie explosive qui la fait respirer, jouir, exulter et bouillonner, sur un plateau presque nu. Une manière, à travers l’hybridation, d’acter une autre façon d’être au monde, débarrassée des démarcations archaïques héritées de la colonisation, et de l’essentialisation des cultures.               

Par Amala Dianor

Organisateur

CNDC

Infos pratiques

Date

Le 18.10.2022 de 20:00 à 20:55

Lieu
Le Quai
Esplanade Jean-Claude Antonini
Angers
Réservation

Réservation obligatoire

Tel : 02 41 22 20 20
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