Le bel Arlequin est retenu prisonnier par une fée transie d’amour pour lui. Sa beauté l’a tant séduite qu’aveuglée elle n’a pas pris la mesure de sa grande bêtise. Déployant des trésors d’inventivité pour se faire aimer, elle se fera pourtant doubler par une jeune bergère des environs, et devra lutter contre la puissance de l’amour naissant.
C’est la première pièce que Thomas Jolly met en scène à la création de sa compagnie La Piccola Familia, en 2006. Depuis seize ans, elle n’a cessé d’enchanter les plateaux de France et au-delà, mais n’avait jamais été jouée à Angers. Se fabrique un moment de pur théâtre, festif et brutal, porté par une bande de fougueux interprètes qui s’emparent de la langue fulgurante et violente de Marivaux. Dans un rythme effréné ils courent, dansent, chantent, nous font rire et nous bousculent, crient qu’ils sont vivants et qu’ils entendent rester libres, malgré l’âge adulte qui se dessine à l’horizon. Les emprunts au conte fantastique, au cabaret et au carnaval créent un plateau féérique fait d’effets spéciaux, de guirlandes lumineuses et de paillettes, d’ombres chinoises, de ballons et de serpentins. Nous voguons de surprises en inattendus, dans une pièce qui pour notre plus grand plaisir déjoue nos attentes.
Mercredi 7 décembre: Rencontre avec l'équipe artistique à l'issue de la représentation