Ici tout le monde est saoul, et cette ivresse ouvre tous les chemins. On se confie, on délire, on raconte, on se touche, on s’amuse, on danse, on s’engueule, on pleure, on vacille. Et titubent le monde, les pensées, les relations intimes, de travail ou de famille. Un mariage, un dîner d’amis, un enterrement de vie de garçon et la première d’un film en festival: toutes les situations dépeintes appellent l’ivresse, les bouteilles qui tournent, les excès, cette étrange manière de parler, mi-sincère mi-travestie, mi-émouvante mi-grotesque. Les événements naissent du langage même, hésitant mais essentiel, et qui témoigne de notre besoin, avant tout, de transcendance et d’ailleurs.