Records a été impulsée en mai 2020, au sortir du premier confinement. Cette nouvelle création se saisit de l’espace comme d’un motif central, en écho direct au bouleversement de notre rapport à l’espace engendré par la pandémie.
Évoluant entre trois murs, dont elles éprouvent les contours et les limites, les six remarquables danseuses de la pièce doivent (ré)apprendre à s’y mouvoir et à y vivre. Elles s’y collent, s’y appuient du dos, des mains, des pieds. S’assoient, se relâchent, s’allongent. Le repoussent. Rebondissent dessus. Le mur est une figure d’appui, une façon de signifier ce qui nous tient et nous retient.
Savamment (re)composée à partir de morceaux interprétés par la soprano Barbara Hannigan, voix majeure de notre époque, la musique tient une place essentielle, en interaction étroite avec la danse. Tout du long de cette pièce, les danseuses manifestent une vibrante présence au monde, chacune avec son intensité propre, et donnent forme à de denses organismes chorégraphiques en mutation constante, infiniment vivants.