Illusions Perdues (Honoré de Balzac) est une pierre angulaire dans la littérature mondiale du XIXe siècle. Mais ce récit initiatique par excellence, dans lequel un jeune homme de plume quitte sa province pour percer dans le journalisme à Paris, s’avère aussi un roman de notre époque. La satire d’un cénacle enfermé sur lui-même ne vieillit pas, pas plus que ses formidables personnages, complexes, ambigus, profondément humains, ici incarnés, dans leur diversité et à tour de rôle, par cinq comédiennes et comédiens.
Balzac a su saisir l’universel de notre condition dans cette histoire d’arrivisme et de compromissions. Sur scène, la France du début du XIXe siècle prend une dimension incroyablement présente, vivante. Ce pays est là, il est nous, ici et maintenant. Le parcours du jeune Lucien, jalonné de nos envies et de nos lâchetés, de cupidité, de convoitise, et de notre façon bien à nous de nous jouer les uns des autres, est un conte immortel.