Fils d’Apollon et de Calliope, la Muse de l’éloquence, le demi-dieu Orphée porte l’art, la musique et la poésie plus haut que personne ne le fera jamais. Son expédition aux Enfers à la recherche de sa bien-aimée Eurydice, disparue suite à une morsure de serpent, et leurs terribles retrouvailles, ici dynamitées, est un mythe essentiel de l’histoire grecque.
Jean Bellorini a eu l’intuition géniale de commander à Valère Novarina, l’auteur contemporain maître du langage et des questionnements de la langue en elle-même et par elle-même, une réécriture théâtrale de cette histoire d’amour et d’art. Elle s’accompagne d’extraits de L’Orfeo de Monteverdi, et Macha Makeïeff en signe les costumes. Le Jeu des ombres est une production monumentale aux dix interprètes, quatre musiciennes et musiciens et une chanteuse, qui nous emmène au cœur de l’humain, là où gisent nos plus profondes et indomptables raisons de vivre.