Traitement biologique sur Angers


La pyrale du buis est une chenille défoliatrice qui ingère les feuilles de l’arbuste avec comme graves conséquences le dessèchement et la mort du buis.

Pour la première fois cette année, une forte invasion a eu lieu  sur Angers (2 à 3 générations de pyrale dans la même année).

Aussi pour préserver nos buis, les jardiniers sont amenés à effectuer un traitement avec un insecticide biologique : le bactura DF, utilisé sur la processionnaire du pin et qui bloque l’évolution larvaire de la chenille.

Pour être conforme avec la législation et le code du travail, un équipement vestimentaire spécifique est obligatoire pour les jardiniers.

Cycle naturel de l’insecte

La Pyrale du buis (Cydalima perspectalis) est une espèce de lépidoptère (papillon) de la famille des Crambidae, originaire d'Asie.

Il s'agit d'une espèce invasive, qui figure depuis 2008 sur la liste d'alerte de l'Organisation Européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (OEPP, 2007).

Depuis 2014, elle est présente dans pratiquement toute la France.

Les chenilles se nourrissent de feuilles de buis. En l'absence de prédateurs, elles peuvent provoquer des dégâts très importants : elles tissent des toiles autour des plants infestés et laissent sur le sol de nombreuses déjections vert foncé.

  • L'hivernage se fait sous forme de jeunes chenilles, dans des cocons de feuilles et de soie, situés à l'intérieur du feuillage des plans infestés.
  • La première génération des papillons prend son vol en juin.
  • La ponte des œufs en groupe se fait sur la face inférieure des feuilles.
  • Les œufs donnent naissance aux chenilles.
  • Les chenilles au dernier stade mesurent 35-40 mm de long. Elles se transforment alors en nymphes.
  • La nymphose dure environ un mois (pendue par la queue, tête vers le bas, généralement dans un cocon tissé entre les feuilles).
  • Les papillons en sortent deux à trois semaines après.
  • La dernière génération passe l’hiver en l’état de jeunes chenilles logées dans des cocons.
    Dès mars, elles quittent leurs cocons et recommencent à s’alimenter en ingérant les feuilles.

Lutter contre cette pyrale

Sa prolifération rapide (avec plusieurs cycles annuels ; au printemps d'abord, avec une seconde émergence en juin ou en juillet, puis une troisième en septembre), l'absence de prédateurs naturels et la faiblesse des moyens de lutte font qu'il est très difficile de s'en débarrasser une fois l'insecte implanté.

Une lutte mécanique par prélèvement des chenilles non urticantes peut être faite lorsque les chenilles sont en faible nombre. Ces dernières devront être détruites en les écrasant.

La lutte biologique est un moyen de lutte efficace en utilisant Bacillus thuringiensis, produit qui épargne les abeilles, recommandé pour les jardins privés et vendu en jardinerie. Néanmoins, les successions de générations (de 2 à 3, voire 4) au cours d'une année, nécessitent des traitements biologiques répétés sinon le résultat final sera à nouveau la défoliation totale du buis.

En cas de défoliation totale et de mortalité du buis : Les plants largement infestés peuvent être arrachés et brûlés (ou broyés) mais ne doivent surtout pas être compostés à l'air libre en l'état.

Prédateurs et régulateurs naturels : le moineau domestique en période de nourrissage peut consommer de manière répétée cette chenille.  

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