Face aux enjeux et aux politiques engagées à toutes les échelles, Angers marque son ambition de préservation de la nature depuis plusieurs années.

La biodiversité est inscrite dans les projets et actions initiés par la Ville et la communauté d’agglomération.

Qu’est-ce que la biodiversité ?

L’utilisation du concept de biodiversité (ou de diversité biologique) est très souvent limitée à la diversité des espèces.

Or, le terme est à la fois plus large et plus complexe. En effet, parler de biodiversité implique trois niveaux de connaissance :
-    la diversité des espèces qui correspond, pour une aire géographique donnée, au nombre d’espèces et au nombre d’individus au sein d’une espèce
-    la diversité génétique qui se définit par la variabilité génétique au sein d’une population ou d’une espèce
-    la diversité des écosystèmes qui fait référence aux différents habitats terrestres et maritimes et aux facteurs qui les caractérisent.

L’engagement de la Ville d’Angers

Au-delà des temps forts organisés en 2010 dans le cadre de l’année internationale de la biodiversité, la Ville d’Angers via sa Direction Parcs, Jardins et Paysages mène depuis plusieurs années des actions pérennes en faveur de la biodiversité

L’amélioration de la connaissance

La Direction Parcs, Jardins et Paysages de la ville d’Angers a pour partie l’objectif d’améliorer la connaissance du grand public mais aussi du personnel en mettant en place et en incitant à employer de nouveaux modes de travail plus durables (vers le zéro phyto, entretien du patrimoine vert…)

La sensibilisation

Les visites des parcs et jardins de la ville permettent au grand public de se renseigner sur les pratiques respectueuses de l’environnement (choix de plantations raisonnées…)

Ces visites permettent aussi de montrer l’exemplarité de la ville en matière de respect de la biodiversité, et vise à plus long terme à modifier les comportements et la vision des citoyens.

Enfin, elles permettent d’approfondir ses connaissances en botanique en redécouvrant la flore locale et la richesse préservée dans les parcs et jardins d’Angers.

Les modes de gestion en faveur de la biodiversité urbaine

Quelques exemples de gestion du patrimoine vert de la Ville d’Angers

Les associations végétales dans les jardins

Pour sa végétalisation chaque ville utilise une palette végétale spécifique en fonction des éléments du climat, mais aussi de la culture locale, de l’urbanisme…
Compte tenu des contraintes locales (absence de sol au sens agronomique du terme, pollutions, dégradations, etc.) la Direction Parcs, Jardins et Paysages privilégie une palette horticole très riche par ses variétés, pour la végétalisation de ses espaces urbains.
A contrario, les espaces plus « naturels » qu’Angers a la chance de posséder comme l’Ile St Aubin, le parc Balzac, le Lac de Maine, l’étang St Nicolas permettent l’usage de la riche flore indigène.

Parc de Balzac / refuge LPO

Depuis plusieurs années la Ligue de Protection des Oiseaux et la Direction Parcs et Jardins travaillent ensemble afin que les aménagements et la gestion du parc favorisent la faune et la flore naturelles.
A ce titre, la Ligue de Protection des Oiseaux a délivré l’agrément « Refuge LPO – jardin d’oiseaux Formule excellence » au parc de Balzac.

Utilisation d’engrais vert au parc de Balzac

Le parc de Balzac, 50 ha, est composé de milieux différents : gazons classiques, sous bois, marais, dunes gazonnées, champs fleuris, zone de pâturage. Pour chaque type de milieu, la Direction Parcs, Jardins et Paysages a identifié un mode d’intervention adapté. L'usage des engrais verts sur les champs fleuris permet d’éviter que le sol soit nu une partie de l’année et d’enrichir le sol.

Le jardin des Biotopes

Dernier des quatre jardins de l’Arboretum, le jardin des Biotopes est le fruit d’une collaboration entre la Direction Parcs, Jardins et Paysages et le Muséum des sciences naturelles. Il est le reflet de la biodiversité locale et de sa fragilité. Différents biotopes du département ont été reconstitués sur 1300 m², divisés en 8 parcelles présentant chacune un échantillonnage représentatif des plantes des principaux écosystèmes Angevins et ligériens : écosystème d’ombre, de schiste, calcaire, humide, etc…

Pose de nichoirs

Un diagnostic écologique des espaces végétalisés de la ville fait état d’observations concernant l’avifaune présente dans nos parcs et jardins. L’existence d’une biodiversité parfois riche a été mise en évidence par de nombreuses études mais bien souvent mise à mal par l’urbanisation croissante.

Au printemps 2008 sur 43 sites prospectés (méthodologie basée sur des points d’écoute) la LPO avait dénombré 66 espèces (Aigrette garzette, Bergeronnette printanière, Bruant des roseaux, Chevalier guignette, Cisticole des joncs etc.)

En 2009, le travail d’observation de la LPO sur nos espaces a permis d’élaborer une notation par site et ainsi d’envisager des perspectives de gestion afin de favoriser l’avifaune et plus largement la biodiversité.

Ce sont 43 parcs majeurs qui ont été diagnostiqués. 51 nichoirs ont été posés en 2009 et nous poursuivons le protocole en 2010 (jardin des plantes, parc de l’arboretum, parc du Pin, parc du Hutreau, Cimetière de l’Est, Parc de Bellefontaine, Parc du Vallon, Parc Demazis, parc d’Ollone, Plaine de jeux Villechien, jardin de l’Arceau, Parc de la Chalouère)

Les souches des vieux arbres

La Direction Parcs, Jardins et Paysages allie la gestion de la sécurité et la préservation des habitats écologiques. Dans les jardins, les arbres sénescents ou morts sur pied, une fois sécurisés pour le public, sont un formidable espace de vie pour une foule d’oiseaux, d’insectes, de petits mammifères qui y trouvent abris, nourriture et lieux de reproduction.

L’exemple du Pic Epeiche : au printemps il tambourine sur les branches mortes, il creuse sa loge dans les parties mortes de l’arbre, il se nourrit de fourmis, de larves d’insectes xylophages qui vivent dans le bois mort. Au parc de Balzac, les grosses branches sont conservées sur place en tas de bois.

Les ruches d’abeilles

Les abeilles, en contribuant à la pollinisation de 80% des espèces de plantes à fleurs et à fruits de notre planète, soit plus de 200 000 espèces, jouent un rôle essentiel dans le maintien de la biodiversité qui est au cœur des enjeux environnementaux.

Les abeilles participent à l’écosystème : leur rôle de pollinisation est essentiel à la biodiversité. En effet, lorsque l’abeille butine une fleur, du pollen se dépose sur son corps qu’elle va ensuite transporter vers une autre fleur. Les plantes de la même espèce reçoivent ainsi leur nécessaire reproductif. Même si les abeilles ne sont pas l’unique moyen de pollinisation (autres insectes, vent..), leur place est de taille dans l’environnement

Afin de marquer sa volonté dans le domaine de la biodiversité, la Ville a implanté cinq ruches en avril 2010 au parc de l’Arboretum. Ces cinq ruches sont installées à l’écart des flux visiteurs dans un espace de collection d’arbres non accessible au public. La gestion en est confiée à l’Union des Apiculteurs de l’Anjou.

Les collections d’arbres et de plantes vivaces ou annuelles (près de 3000 plantes différentes) avoisinantes alimenteront en pollen ces abeilles qui participeront à la pollinisation dite « entomophile » (par les insectes) parfois malheureusement mise à mal dans les campagnes du fait de l’usage d’herbicides ou d’insecticides toxiques pour les insectes.

Cette implantation va de paire avec une évolution de la ville vers le « zéro phyto », avec notamment le parc de l’Arboretum qui représente un site majeur en test pour 2010 et 2011 (desherbage sans produits chimiques mais avec des techniques alternatives).

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