Muséum des Sciences Naturelles

Ouvert aujourd'hui10H-18H

Muséum des Sciences Naturelles

Muséum des Sciences Naturelles
  • Adresse
    43 Rue Jules Guitton - 49100 Angers
  • Tarifs
    Plein tarif : 4€ • Demi-tarif : 2€
  • Ouverture
    Du mardi au dimanche • 10H-18H
    Fermé les 1er mai, 1er et 11 nov., 25 déc. et 1er janv.

Parcours de visite

Deux sites, trois thématiques
Un musée témoin de la diversité du monde vivant - Muséum des Sciences Naturelles
© Musées d'Angers

En retraçant l'aventure humaine depuis la préhistoire, le Muséum se veut un lieu ouvert sur l'environnement et l'écologie. Il développe et expose de précieuses collections, témoins de la diversité du monde vivant et de l'évolution de la nature.

Le musée est établi sur deux sites. D'une part, l'hôtel Demarie-Valentin et l'ancien palais comtal, en centre-ville, présentent le patrimoine naturel local aussi bien que l'histoire de la vie et la préhistoire en Anjou.
D'autre part, le site de l'arboretum Gaston-Allard conserve les collections botaniques de la Ville d'Angers. Plus de 350 000 échantillons d'herbiers témoignent de l'état de la flore aux 19e et 20e siècles.
Un projet de rénovation sur plusieurs années a commencé en 2021 : le parcours muséographique sera entièrement revu et augmenté. Un planétarium viendra le compléter.

La galerie de zoologie - Muséum des Sciences Naturelles
© Musées d'Angers, D. Riou
La galerie de zoologie - Muséum des Sciences Naturelles
© Musées d'Angers, D. Riou

Les collections de zoologie sont présentées dès l'entrée du musée au sein de l'hôtel Demarie-Valentin. L'hôtel particulier acheté par la municipalité en 1958 a ouvert au public en 1963. Qualifié au départ de « Musée des oiseaux » tant la part prise par ce groupe était importante, le Muséum propose aujourd'hui une découverte des principaux groupes zoologiques du monde actuel, parmi lesquels on peut citer les mammifères, les oiseaux, les insectes ou les poissons.

L'histoire du Muséum depuis sa création est évoquée dans la rotonde d'accueil, de même qu'une présentation de la diversité des vertébrés sous forme de squelette d'animaux. Une vitrine sensibilise aussi le public au problème du commerce des espèces menacées.
À l'étage, sont présentés successivement les oiseaux (locaux et exotiques), la faune marine, les insectes, les rapaces et les mammifères. Une dernière salle est consacrée aux espèces disparues ou menacées de disparition.

Enfin, un espace est entièrement dédié à l'art de la taxidermie. Y sont abordées les techniques anciennes et modernes de préparation des spécimens, le tout illustré par les outils et le matériel nécessaire aux montages des peaux. D'autres moyens de conservation, moins connus, sont évoqués comme la mise en liquide conservateur ou la préparation des squelettes, sans oublier les techniques de restauration utilisées pour l'entretien des collections du Muséum d'Angers.
Si la majorité des spécimens présentés sont des taxidermies, principalement d'oiseaux et de mammifères, on peut aussi voir des coquilles de mollusques et des insectes étalés et piqués en boîte.

La galerie de zoologie - Muséum des Sciences Naturelles
© Musées d'Angers, F. Baglin
La galerie de zoologie - Muséum des Sciences Naturelles
© Musées d'Angers, F. Baglin

L'ensemble donne une idée du monde qui nous entoure. La diversité du vivant saute aux yeux, sa fragilité aussi, tant les espèces menacées sont représentées.
La collection présentée est une toute petite partie des plus de 100 000 spécimens zoologiques conservés, la majorité d'entre eux étant des insectes et des mollusques (coquilles de bivalves ou de gastéropodes). À titre d'exemple, la collection de l'entomologiste Gustave Abot, dont les meubles remplissent une salle dédiée, comprend plus de 45000 spécimens d'insectes (principalement papillons et coléoptères), conditionnés dans 600 cadres entomologiques.

La galerie de zoologie - Muséum des Sciences Naturelles
© Musées d'Angers
La galerie de paléontologie - Muséum des Sciences Naturelles
© Musées d'Angers, D. Riou

Il ne fallait pas moins que la salle de l'ancienne cour d'appel d'Angers pour loger les remarquables collections paléontologiques du Muséum. En 1888, par manque de place dans le grand musée d'Angers (actuel musée des Beaux-Arts), tous les fossiles furent déménagés dans les locaux libérés par l'administration judiciaire pour former le musée paléontologique.

Cette richesse en nombre et en qualité de fossiles conservés est à la hauteur de la remarquable géodiversité de l'Anjou. Partagé entre le Massif armoricain et le Bassin parisien, le département a livré des fossiles et des roches de presque toutes les époques géologiques.
Des traces de vie les plus anciennes, représentées par un trilobite de plus de 500 Millions d'années (Ma) jusqu'aux premiers artéfacts laissés par nos ancêtres humains, il y a 600 000 ans, c'est un véritable livre ouvert sur l'histoire de la vie qui est présenté aux visiteurs.
Ainsi l'on peut suivre la lente remontée de l'Anjou depuis l'hémisphère sud jusqu'à sa position actuelle, jalonnée par les restes fossilisés des organismes qui l'ont habité : citons la faune des ardoises âgée de 470 Ma, la végétation du Carbonifère (330 Ma), les ammonites de la mer jurassique (160 Ma), Vorax le grand reptile marin du Crétacé (92 Ma) ou encore la faune miocène de la mer des faluns (15 Ma).

La galerie de paléontologie - Muséum des Sciences Naturelles
© Musées d'Angers, F. Baglin

Enfin, il est parmi ces organismes une espèce particulière qui a laissé son empreinte dans la région angevine depuis plus d'un demi-million d'années : l'homme. La section de préhistoire qui termine la visite situe l'homme parmi ses ancêtres et aussi parmi les primates actuels. On y voit les traces archéologiques qu'il a laissées jusqu'à l'avènement de l'agriculture à l'époque néolithique.
À noter : le focus sur le site paléolithique de Roc-en-Pail qui a livré les plus anciens restes humains trouvés dans le quart nord-ouest de la France, âgés de 43 000 ans. Il s'agit d'une extrémité d'humérus d'homme de Neandertal.
En marge de ce parcours, des vitrines latérales permettent d'approfondir certaines thématiques : les principes de fossilisation, la classification des trilobites, la diversité des ammonites, sans oublier la fabuleuse histoire des poissons fossiles du Monte-Bolca.
Enfin, les espèces minéralogiques sont montrées de façon systématique à travers des spécimens parmi les plus anciens conservés ici… dans une présentation non moins ancienne.

Le département botanique du Muséum se situe au cœur de l'Arboretum de la Maulévrie, actuel parc de l'Arboretum Gaston-Allard.
Le cadre est celui d'un parc d'acclimatation dessiné par son propriétaire à partir de 1863 pour tester la croissance d'essences exotiques en Anjou. Gaston Allard a multiplié les expériences d'introduction d'arbres américains, méditerranéens ou asiatiques pour évaluer leur intérêt horticole sur le territoire. Mais à sa mort en 1916, le parc est donné à un laboratoire et la ville ne le rachète qu'en 1960 afin de le protéger de l'urbanisation galopante. Il est depuis aménagé pour la promenade et, même si on trouve moins des 2000 espèces d'origine, certains sujets sont particulièrement imposants ou rares. Le parc abrite également la collection nationale d'Hortensias, Ouvre une nouvelle fenêtre.

Les collections végétales - Muséum des Sciences Naturelles
© Musées d'Angers, D. Riou

Dans la demeure de Gaston Allard, on découvre la bibliothèque botanique du Muséum qui trouve son origine dans le fonds du Jardin des plantes, enrichi du legs Lloyd. Les titres jalons de la botanique sont conservés, depuis la Renaissance jusqu'à l'aube du 19e siècle.

Les collections végétales - Muséum des Sciences Naturelles
© Musées d'Angers
Les collections végétales - Muséum des Sciences Naturelles
© Musées d'Angers, D. Riou

Les collections elles-mêmes sont imposantes au regard de la taille de la ville, surtout si l'on tient compte de la présence des herbiers de l'Université catholique dans la même cité. Il faut dire que, dès le début du 18e siècle, les directeurs du Jardin des plantes ont constitué des collections de référence répertoriant la flore angevine et française par extension. On trouve donc les herbiers de Toussaint Bastard, botaniste insoumis sous l'occupation prussienne du Premier Empire, Jean-Baptiste Guépin, médecin siégeant au conseil municipal sous la Restauration, d'Ernest Préaubert et Georges Bouvet, chantres de l'instruction publique à Angers et fins connaisseurs de la botanique au tournant du 20e siècle.
Chacun de ces botanistes travaillait avec ses propres correspondants qui dessinent un réseau plus ou moins professionnel dans toute l'Europe. Ce sont plus de 60 herbiers, des plus petits - un herbier de Sibérie de 1780 - aux plus imposants - les herbiers de James Lloyd et Alexandre Boreau comptent chacun 100 000 récoltes - qui forment une image de la flore française avec une grande précision. Ils contiennent également les échantillons de référence de plus 300 espèces nouvelles décrites par les botanistes locaux.
Les collections de bois, de fruits et de graines complètent les herbiers : essences de Guyane (xylothèque), productions des colonies de Roland Bonaparte (carpothèque) et autres séries potagères d'école élémentaire (séminothèque).
Cette grande collection de 360 000 récoltes bénéficie d'inventaires au long cours, Ouvre une nouvelle fenêtre pour faciliter son accès aux chercheurs et amateurs.
Pourtant elle souffre de lacunes : qui formera les herbiers des 20e et 21e siècles qui nous permettront de continuer à suivre l'évolution de la flore angevine ?

Les incontournables

Sélection de spécimens incontournables du Museum des Sciences Naturelles Découvrir

Les bâtiments

Témoins d'une richesse historique et architecturale

Aujourd'hui, le Muséum des Sciences naturelles d'Angers réside dans trois bâtiments d'une grande richesse historique et architecturale.
L'histoire du Muséum commence au lendemain de la Révolution française et la création des écoles centrales. En 1805, le Muséum devient municipal ; toutes les collections sont alors hébergées au Logis Barrault, actuel Musée des Beaux-Arts.

Siège de la galerie de zoologie, l'hôtel Demarie-Valentin, Ouvre une nouvelle fenêtre a été bâti vers 1800 par Jean-François Demarie, ingénieur des Ponts et Chaussées, à l'emplacement de l'ancienne église Saint-Michel-du-Tertre, détruite en 1796 pendant la Révolution. Des vestiges en subsistent, comme la sacristie devenue aujourd'hui une réserve des collections.

Bâtiment - Muséum des Sciences Naturelles
Cour circulaire intérieure © Ville d'Angers, Marc Chevalier
Bâtiment - Muséum des Sciences Naturelles
© Musées d'Angers, D. Riou
Bâtiment - Muséum des Sciences Naturelles
© Musées d'Angers

La disposition intérieure de l'hôtel, œuvre unique du Néoclassicisme angevin, est surprenante. Un escalier construit sur le schiste mène à une cour circulaire dominée par un balcon périphérique. Le vestibule du rez-de-jardin fait communiquer deux salles octogonales entre elles, chacune à son tour donnant passage pour une aile sur le jardin. Une colonnade donne à la façade côté jardin un aspect « à l'antique », caractéristique du style néoclassique. Cédé à la Ville d'Angers en 1958 par la famille Valentin, l'hôtel particulier est utilisé pour y aménager les collections de zoologie.

Bâtiment - Muséum des Sciences Naturelles
© Musées d'Angers, D. Riou

L'histoire de ce bâtiment commence vers 1250. Charles Ier d'Anjou, comte d'Anjou et du Maine, édifie un palais comtal, Ouvre une nouvelle fenêtre en bordure des remparts de la ville. Lieu de réception de la seigneurie, la charpente d'origine (non visible du public) présente un ensemble pictural exceptionnel où figurent des armoiries. Elles nous livrent les noms des chevaliers angevins, manceaux et tourangeaux, compagnons d'armes du roi Saint Louis et de son frère Charles Ier d'Anjou.
En 1527, le bâtiment s'agrandit et devient l'hôtel de Ville d'Angers. Le Conseil municipal y siège jusqu'en 1823 où, à la demande du préfet du Maine-et-Loire, le bâtiment devient la Cour d'appel. Les boiseries actuelles datent de cette époque, tout comme la porte sculptée par Pierre-Louis David, père du célèbre sculpteur David d'Angers. En 1885, les collections de paléontologie, à l'étroit au Logis Barrault, y sont installées.

En 1991, le jardin entre les galeries de paléontologie et de zoologie est aménagé, donnant naissance à un unique musée : le Muséum des Sciences naturelles d'Angers.

Le site de l'Arboretum, Ouvre une nouvelle fenêtre abrite essentiellement les collections d'herbiers au sein de la demeure de Gaston Allard. Botaniste angevin, Allard hérite de la demeure familiale du clos de la Maulévrie en 1863. Dès lors, il s'attelle à planter sur le domaine une grande diversité d'arbres et de plantes, issus de ses voyages et d'échanges avec d'autres botanistes.
En 1882, l'Arboretum est ainsi créé. Soucieux de le transmettre, Gaston Allard en fait don à l'Institut Pasteur en 1916, deux ans avant sa mort. Laissé à l'abandon, la Ville d'Angers décide de le racheter à l'Institut Pasteur en 1959. Le parc de l'Arboretum devenu public ouvre alors ses portes en 1964.

Location d'espaces

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