"Primitifs modernes": c’est sous la figure de l’oxymore que nous revient ce printemps La Maison Tellier. Après avoir rêvé d’avalanches, le groupe pose à nouveau ce regard décalé sur nos quotidiens vidés de poésie avec la douceur qui le caractérise. Cette fois la guitare de Raoul se souvient des 90’s avec bonheur. Les cuivres insufflent l’élément aérien tissant ce lieu si particulier que le groupe fait exister d’album en album. Les textes d’Helmut se penchent sur ce sentiment mille fois illustré par les littératures de tous les pays mais dont on ne fait jamais vraiment le tour: la nostalgie. Comme s’il s’agissait, en évoquant les mœurs de l’avant 2.0, de peser les morceaux d’âme que nous aurions laissés en chemin.